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Personnages remarquables

Au coeur de nos forêts d'Arc-en-Barrois, Châteauvillain et les Dhuits, d'illustres personnages sont venus sillonnés nos routes.

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La Famille d'Orléans

Le château d’Arc en Barrois est situé en Haute-Marne. Lorsque la princesse Adelaïde d’Orléans(soeur cadette du roi Louis-Philippe) hérite de ses ancêtres Penthièvre du domaine d’Arc en Barrois et de Chateauvillain, il ne reste que des ruines. Elle décide donc en 1845 de reconstruire un château de style classique pour son frère Louis-Philippe. Elle décède en 1847 sans avoir vu le château reconstruit totalement par l’architecte Lefranc. C’est son neveu François, prince de Joinville qui en hérite. Il se consacre avec intérêt au domaine et fait construire une glacière dans le parc.

En 1900, son fils Pierre, duc de Penthièvre en hérite. Il habite le château qu’il met à disposition des blessés de Verdun et de l’Argonne lors de la Première guerre Mondiale.  Il meurt célibataire en 1919. Le château d’Arc en Barrois et ses terres reviennent alors à son neveu le prince Jean d’Orléans, duc de Guise, Chef de la maison de France. En 1940, au moment du décès du duc de Guise, Arc en Barrois est partagé entre ses 4 enfants : Isabelle, comtesse Bruno d’Harcourt, Françoise, princesse Christophe de Grèce, Anne, duchesse d’Aoste et Henri, comte de Paris.

C'est aujour'dhui une propriété privée.

 

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Simone de Beauvoir

Françoise Moret, la grand-mère de Simone de Beauvoir, est née à Châteauvillain où vivaient de nombreux autres membres de sa famille maternelle. Enfant, Simone de Beauvoir venait régulièrement y passer ses vacances et de préférence, chez celle qu'elle appelait tante Germaine, une cousine de sa mère. Dans son livre Mémoires d'une jeune fille rangée, elle relate ses vacances à Châteauvillain.

Née le 9 janvier 1908 à Paris dans un milieu bourgeois et catholique, Simone de Beauvoir est d'abord une jeune fille rangée, comme elle se décrit elle-même. Après des études classiques, elle est reçue seconde à l'agrégation de philosophie juste derrière Jean-Paul Sartre. Elle va nouer avec lui une relation de complicité amoureuse et intellectuelle qui durera jusqu'à la mort de Sartre en 1980.

En 1954, elle obtient le prestigieux prix Goncourt pour Les Mandarins et devient l'un des auteurs les plus lus dans le monde. Elle affirme son anticonformisme et participe au mouvement de la libération des femmes dans les années 1970. Elle décède à Paris le 14 avril 1986, à l'âge de 78 ans.

 

Danièle Bour et Petit Ours Brun

Danièle Bour est née le 16 août 1939 à Chaumont et réside aujourd'hui à Dancevoir. Elle est illustratrice diplômée de l'Ecole des Beaux-arts de Nancy. Elle est notamment la co-créatrice, avec Claude Lebrun, de la série de récits Petit Ours Brun destinée aux plus jeunes.

Depuis sa création, Petit Ours Brun est réalisé à la main de façon traditionnelle. La rédaction envoie le texte à illustrer à Danièle Bour. Elle esquisse aux crayons une première version que la rédaction doit valider. Ensuite, la couleur sera ajoutée en peignant avec de la gouache puis l'image est numérisée. Il y a toujours un fond d'une seule couleur.

Quand Danièle Bour a commencé à dessiner Petit Ours Brun, elle s'inspirait de son fils Martin alors âgé de 3 ans et du décor de sa maison. L'illustratrice est "toujours un peu surprise de voir à quel point ce personnage est entré dans les familles".

 

Jean Le Gallois d'Aubepierre

Dans Poètes Français depuis le XIIIème siècle jusqu'à Malherbe... de 1824, on trouve la description de ce trouvère du 13ème siècle, né à Aubepierre-sur-Aube : "contemporain de Jean de Boves et de Rutebeuf, Jean Le Gallois s'est exercé dans les mêmes genres de poésie qu'eux : il a rimé des fabliaux et des pièces dialoguées. Nous ne connoissons point les circonstances de sa vie. Il a dut faire partie de ces associations de ménétriers qui parcouroient les villes et les châteaux. Il y a lieu de croire qu'à cette époque les poètes étoient eux-mêmes les acteurs de leurs pièces ; aussi, pour embellir leurs ouvrages, donnoient-ils une ample carrière à leur imagination ; en plus il y avoit de merveilleux dans leurs productions, plus ils recueilloient d'applauissements".

L'oeuvre qui nous est parvenue s'intitule la bourse pleine de bon sens". Ce conte aurait même inspiré quelques scènes du Malade imaginaire de Molière.

 

François Guignet

Né le 4 octobre 1771 à Flacey (Côte-d'Or), il sera condisciple de Napoléon Bonaparte à l'Ecole de Brienne-le-Château. Marchand fortuné, il fournit la marine impériale en bois. Il achète le château de Beauvoisin et des bois sur le territoire de Bugnières et des alentours. Il sera d'ailleurs maire de cette commune de 1815 à 1823.

Vers 1809, il achète les bâtiments de la manufacture de toiles d'indiennes de Giey-sur-Aujon qu'il transformera en fabrique de porcelaine vers 1811. Des ateliers de peinture et dorure étaient également installés dans son château à Beauvoisin. Le 16 août 1822, François Guignet dépose un brevet, pour 15 ans, de procédés de construction d'un four propre à cuire la porcelaine qu'il appelle phidoxyle.

Il se marie le 4 juillet 1823, à Giey-sur-Aujon, avec Charlotte Faipoux (née à Philidelphie, Etats-Unis). Elle est la fille du premier régisseur de la fabrique de porcelaine. Ils auront trois enfants dont Charles Ernest qui sera un des chimistes français les plus réputés du 19ème siècle. Il invente le vert-guignet. Il sera sous-préfet de Langres au début de la IIIème République.

La fabrique de porcelaine fait faillite en 1844. François Guignet meurt le 18 janvier 1857 à Versailles.

 

Aurélie Picard-Tedjani

Aurélie Picard-Tedjani (1849-1933) ou Princesse des sables, était au service de François-Frédéric Steenackers qui a été l'équivalent du ministre des postes sous le gouvernement Gambetta en 1870. Il a loué le château d'Arc-en-Barrois pendant un temps.

Le gouvernement replié à Bordeaux, elle rencontre le prince Sid Ahmed Tedjani, descendant du sultan marocain qui avait autorité sur toutes les peuplades nomades du sud de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc jusqu'au Soudan. La France le tient sous surveillance au moment de la "pacification" de l'Algérie. Ils se marient quelques temps après leur rencontre.

Aurélie apprend le fonctionnement et la doctrine de la Tedjania. Pour perpétrer l'aura et l'hospitalité de son mari, elle gère les biens, soigne, fonde une école, un hospice, apporte l'agriculture moderne sur plus de 60 hectares à Kourdane, près d'Aîn Mahdi à 500 km au sud d'Alger.

Vous pouvez retrouver son histoire écrite par sa confidente et biographe Marthe Bassène au bureau d'accueil de l'Office de Tourisme d'Arc-en-Barrois.

 

Etienne-Jean Bouchu

Etienne-Jean Bouchu (1714-1773) est né à Langres, il est maître de forges à Veuxhaulles et Dancevoir (lieu-dit Chevrolet) puis Arc-en-Barrois où il épouse Nicole Becquet, fille du maître de forges. Il fait de nombreuses expériences sur le fer, analyse un grand nombre de minerais en provenace de toute l'Europe.

Ami de Diderot, il participe à l'Encyclopédie et rédige en particulier l'article Fer et Grosses Forges. A sa mort, il est inhumé dans la chapelle St-Hubert en l'église d'Arc-en-Barrois où la famille Becquet a "droit de sépulture".

A la Révolution, la première industrie de Haute-Marne est la métallurgie. Le département est au premier rang français devant la Côte-d'Or. Les idées révolutionnaires étaient soutenues par les maîtres de forges.

Les fils d'Etienne-Jean : Thomas sera président de la société populaire locale, Victor sera le premier maire élu d'Arc en 1791.

 

Jean Ier de Châteauvillain dit l'Aveugle

Jean Ier de Châteauvillain est le fils de Simon Ier de Châteauvillain dit le Jeune et le petit-fils d'Hugues III de Broyes. Cousin de Saint-Louis, il part avec lui pour la septième croisade en compagnie de Jean de Joinville, historien du monarque et d'autres seigneurs de la région. Après la défaite de Mansourah, ils furent fait prisonniers. Le roi négocia sa rançon et celle des chevaliers. Le sultan, avant de les libérer fit creuver les yeux à 300 d'entre-eux dont Jean de Châteauvillain. A leur retour, Louis IX fit construire l'hospice des Quinze-vingts (15 x 20 = 300) pour recueillir les infortunés.

Revenant sur ses terres, il fit construire de nombreux édifices religieux dont Notre-Dame de Vauclair (Giey-sur-Aujon) d'une architecture gothique remarquable (aujourd'hui disparue). Ce prieuré placé sous l'ordre du Val des Choux (ou Choues) fut fondé par son père en 1219.

A sa mort en 1313, Jean Ier l'Aveugle fut enterré en ce lieu, son gisant est actuellement conservé au musée de Chaumont.

 

 

Jean Gabin et Marlène Dietrich

Lors du tournage du film Martin Roumagnac en 1946, avec Jean Gabin et Marlène Dietrich, plusieurs scènes ont été tournées à Vaudrémont, ainsi qu'à Saint-Dizier ou au lac de la Mouche près de Langres.

Les deux acteurs séjourneront au château de Vaudrémont qui appartenait alors à Paul-Edmond Decharme, directeur des documentaires de Gaumont, puis fondateur des sociétés de productions Alcina et Sud Pacific Films. Ce dernier, joueur invétéré, finira par tout perdre et sera inhumé comme un manant dans la fosse commune de Chaumont.

Les deux amoureux se promenaient en toute simplicité et en toute quiétude dans les rues du village.

 

 

Sainte Aragone ou Radegonde

Selon les traditions orales du village de Montheries, sainte Aragone aurait été poursuivie par des moines. Elle se serait réfugiée dans un rocher, au lieu-dit Morin, qui se serait refermé sur elle, lui coupant le bras. C'est à cet endroit que sera édifiée une grange cistercienne dépendant de l'abbaye de Clairvaux au début du 13ème siècle.

On peut également trouver, dans les Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres (S.HA.L.) de 1847 : "les martyrologues gallicans, d'accord avec celui de Langres, ont sauvé la mémoire des vierges chrétiennes Aragone ou Rodegonde et Olivaria, martyrisées à Chaumont par les soldats du Fléau de Dieu [Attila, chef des Huns - 5ème siècle]. Naguère on voyait encore, au nord de Montherie, une chapelle placée sous l'invocation de sainte Aragone. Lorsqu'on détruisit ce sanctuaire, les reliquaires où l'on garde quelques ossements de la sainte, furent transportés en l'église de la même paroisse".

Un reliquaire en forme de main, en bois, a longtemps été conservé au sein de l'église St-Martin de Montheries, il a aujourd'hui disparu. Un pèlerinage avait également lieu jusqu'à la moitié du 20ème siècle.